De retour à Bruxelles, quelques murmures urbanistiques [dé]rident la surface des eaux: la déroute des avions, la multiplication des projets de tours, la désagrégation du viaduc/boulevard Reyers, etc, etc
Plus discrète, une petite révolution se prépare à deux pas de la place Flagey: le célèbre bureau de poste de la chaussée de Boondael serait en voie de disparition.
Fermeture assurée, démolition probable? au profit d’une promotion immobilière qui engloberait le bloc de l’ancienne salle des ventes Flagey, rue du Nid. Un gros morceau assurément.
Le bâtiment de la poste peut sembler quelconque à beaucoup, même si la salle des guichets présente un certain panache, mais le bâtiment est emblématique d’une époque (architecte N. Nemegeer, 1961) où le service public, tel l’INR voisin (Flagey), les CCP (Parlement flamand) et d’autres, osait s’affirmer architecturalement. Beaucoup semblent oublier que la place Flagey, lors de sa création dans les années trente, se voulait résolument contemporaine et que le bâtiment de la Poste s’inscrit dans ce prolongement cohérent de la place.
La question qui se pose ici, est multiple: sauvegarde ou nom du bâtiment, qualité architecturale du futur projet: sera-ce un nouveau bâtiment gris, blanc, cube passif mais sans grande surprise, comme tant d’autres projets urbains interchangeables, mais aussi la destination de ces logements…
L’autre aspect de cette fermeture est le débat autour du service public et de son image.
Il semble envisagé de déménager le bureau de poste au 1, rue Wéry toujours sur Ixelles, au carrefour formé avec l’avenue de la Couronne (voir photo).
Si l’information se vérifiait, ou est passé le débat urbain et citoyen? Pourquoi ce choix excentré? Quelle analyse des flux d’usagers? Pourquoi aucun débat n’est-il initié?
Le « robin des bois du commerce de la place Flagey » sublime DJ de la scène Flagey, aurait-il encore frappé, refoulant un peu plus le vulgus pecus hors de sa zone d’influence?
Tout cela sous réserve bien entendu d’une confirmation officielle qui semble tarder, les rumeurs courent tant au sein du personnel de la Poste que des riverains…
Je commençais cet article par « de retour…
Oui, un véritable coup de cœur à Marseille pour la friche « Belle de mai » (ARM architecture (Mathieu Poitevin et Pascal Reynaud) un ensemble qui a su garder son âme à travers une réhabilitation respectueuse de l’esprit sauvage du lieu, à découvrir