A Tournai, l’Escaut emporte le pont des trous
A Namur, la rénovation “lourde“ de la Maison de la Culture

Tournai – Atelier de projets – capture d’écran

1892 pont des trous – capture d’écran

mai 1940 Le pont des trous (inutilement?) détruit par les alliés (anglais) pour ralentir l’avance allemande
Le pont des trous serait-i concerné par la charte de Venise du 25 mai 1964, charte dont le rapporteur était le belge Raymond Lemaire (https://set.kuleuven.be/rlicc)
https://www.icomos.org/charters/venice_f.pdf

quelques semaines avant le début de la démolition/rénovation©delirurbain

en cours de rénovation ©delirurbain

capture d’écran

Le nouveau bastion de la ville de Namur, en symétrie avec la forteresse de Vauban contrôle l’entrée de la ville ©delirurbain
A Namur la démolition reconstruction de l’emblématique, et en son temps, controversée, Maison de la Culture (MCN) de Victor Bourgeois touche à sa fin. Pour les namurois l’émotion architecturale ne fait que commencer. Du haut de sa grandeur Philippe Samyn estimait que l’œuvre de Victor Bourgeois avait quelque chose d’inachevé. Il y a mis bon ordre tambour battant. Son cylindre blanc ponctue désormais le confluent, miroir anamorphosant de ses prétentions
Une certaine lecture du patrimoine
L’étude des dessins de Victor Bourgeois révèle un schéma directeur géométrique sur lequel Philippe Samyn superpose le calque du projet actuel. L’élément architectural principal de la proposition est sans équivoque le cylindre de proue qui vient se planter à l’avant, tout contre l’édifice courbe de Victor Bourgeois. Ce choix est apparu évident aux yeux de Philippe Samyn, pour qui la situation actuelle avait « quelque chose d’inachevé ». Ce volume cylindrique est dimensionné et placé pour rééquilibrer les masses et participer à la création d’un parvis entre le bâtiment d’entrée et le pont tout proche. Pour le reste, la construction existante est préservée dans son entièreté à l’exception d’espaces annexes à la salle de spectacle et de locaux situés dans la partie Nord-Ouest du projet initial. Etant donné l’importance du programme, une large mezzanine vient compléter le niveau III. Le bâtiment courbe initial est surmonté d’un nouveau niveau (niveau VIII). La superficie disponible est ainsi augmentée de 30% pour accueillir les activités de l’institution dans près de 6000m2. Enfin, le jardin prévu initialement par René Pechère sera recréé sur les toitures de l’édifice. 8 avril 2016 | SYLVIE REVERSEZ architecture.be
La ville aseptisée, corrigée: il serait intéressant que des philosophes, des historiens, des urbanistes, des citoyens peut-être participent à la réflexion de la gestion patrimoniale: garder, adapter, défigurer…ou effacer.
©delirurbain