Archives de Catégorie: Humeur

dualisme

Pétitionnons! Le mot d’ordre nouveau pour quelques artistes incertains de leur statut ou au statut incertain..!
Wavre (chaussée de) – Geluck Philippe ©delirurbain 2021

WIELS (centre d’art contemporain) – Morgante Sandrine ©delirurbain 2021

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Magasin 4 échoue à bon port…

delirurbain doit des excuses à ses lecteurs: il y a bien eu un appel ( discret ?) à manifestation d’intérêt auquel 46 équipes ont répondu (l’écho du 08 janvier 2021) dont 5 ont été sélectionnées…

2015 allée du port ©delirurbain

Une bonne nouvelle peut en cacher une autre, douloureuse : ces derniers jours plusieurs médias ont confirmé l’attribution d’un terrain et la construction d’un nouveau port d’attache pour le magasin4, qui plus est au sein de la zone portuaire bruxelloise ou de ce qu’il en reste…

https://www.lesoir.be/128961/article/2017-12-12/le-magasin-4-doit-fermer-lautomne-2018

2015 salle de concert, allée du port ©delirurbain

Delirurbain se réjoui de cette nouvelle.

Magasin4 était un projet éminemment éphémère et marginal au départ. Sa disparition fut parfois imminente

Sa pérennité en tant que scène underground semble tout aussi constitutive du paysage culturel que le musée du chat si audacieusement arrimé au cœur du quartier des arts par différents pouvoirs publics du mille-feuille bruxellois.

Deux projets bien divergents, deux accouchement presque simultanés…

Un problème commun: l’architecture.

Le bureau d’architecture est choisi (CENTRAL* ) suite à un appel à « manifestation d’intérêt » sur le site web du BMA*. CENTRAL s’appuie aussi sur les compétences de quatre personnes ou sociétés autres: Elzo Durt (artiste visuel) Sandrine Tonnoir (architecte, coordinatrice du projet Zinneke, place Masui) Landzicht, Servais engineering architectural.

Des esquisses et même plus sont diffusés dans les organes de presse, élogieux sur tous les points…Le programme dépasserait même les attentes du Magasin4 …et anticiperait sa possible disparition.

Ce 25 mai, passé une première sidération à la découverte du projet dans les médias, delirurbain a cherché et lu l’historique du projet sur le site du BMA et dans la presse (liens ci-dessous) Au vu des cinq propositions initiales, le choix final semble un compromis et il serait intéressant que le BMA et les lauréat.e.s expliquent ce choix…

L’option finale semble surprenante aux yeux de delirurbain. Le musée du chat ou Magasin4, les deux projets semblent marqués au fer d’une certaine indigence architecturale.

« L’équipe de CENTRAL, indique que « Le Magasin 4 voit double. Salle mythique de la culture underground depuis plus de 25 ans, le Magasin 4 trouve enfin un lieu à sa mesure le long du canal de Bruxelles. Un nouveau temple, dédié à la fête et à la musique, est imaginé par le bureau CENTRAL. Véritable infrastructure culturelle et évolutive, le potentiel spatial du lieu est doublé, permettant d’augmenter les activités prévues et s’ouvrir à d’autres futurs possibles. Une architecture publique, célébrant les initiatives et l’énergie bruxelloises, adresse son altérité sur le quartier et la ville. “ op. cit.

https://www.lejournaldelarchitecte.be/actualite/projets/be/5196-sau-ville-et-region-choisissent-le-projet-de-central-pour-la-future-salle-de-concerts-du-magasin-4.html

et le texte promet l’incertitude: “et s’ouvrir à d’autres futurs possibles.“

Illusionniste, le PO promet déjà le changement!!!


2021 © lavenir.net : Magasin4 capture d’écran

Plutôt qu’un énième bâtiment sans personnalité, comme il sied à l’image bruxelloise, profiter du no man’s land du port pour imposer une présence un peu plus rugueuse en adéquation avec le projet de Magasin4 aurait été un véritable cadeau architectural… Las, un peu de rayure, une terrasse vitrée, un auvent de cinéma année 50…le quotidien déprimant de l’urbanisme bruxellois

La ville se stérilise et les derniers terrains de jeu underground prennent des airs grand bourgeois…

PS: avril 2023: le projet Magasin 4 ci dessus à reçu le feu vert de l’urbanisme et peut se concrétiser à l’angle de la rue de l’Entrepôt et de l’avenue du Port

2015 – joyeux désordres aux abords du Magasin4 ©delirurbain

quelques liens….

APPEL À MANIFESTATION D’INTÉRÊT https://bma.brussels/appel-magasin-4/

Lauréats https://bma.brussels/app/uploads/2021/05/FACTSHEET-Magasin-4.pdf

CENTRAL OFFICE FOR ARCHITECTURE AND URBANISM (Central était aussi en charge du projet de transformation du bâtiment “IMAL“ Quai des Charbonnages)

https://bx1.be/communes/bruxelles-ville/la-societe-darchitectes-central-realisera-le-futur-magasin-4/

“Le bien nommé TACT (Terrain adjacent au centre TIR) est propriété du Port de Bruxelles et situé entre le Centre TIR et la ZoneD de Tour & Taxis. Ce terrain de 2,5ha, inscrit au PRAS en ZATP, est divisé en concessions et accueillera bientôt des entreprises. Chaque concession, ou presque, fait l’objet d’un concours d’architecture. Les activités, principalement productives et commerciales, qui s’y implantent se développent habituellement selon des modèles périphériques, c’est-à-dire une boîte entourée d’un parking. D’ailleurs, la majorité des entreprises travaillent principalement avec des modèles génériques et duplicables. Ici, la volonté est de réinventer le modèle «Drogenbos», non pas en appliquant des panneaux décoratifs, mais plutôt en intégrant un vocabulaire urbain tel que la mitoyenneté, l’alignement des façades, l’intégration des parkings et des enseignes, mais aussi en organisant des concours avec les acteurs économiques. Il s’agit d’un zoning sur-mesure pour la ville.“

Géraldine Lacasse & Julie Colle – A+262 – En collaboration avec l’équipe du maître architecte de la Région Bruxelles Capitale

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Geluk…kijk museum

comme delirurbain le relatait le 25/11/2018 à 15 h 26 min le musée Geluck prend ses marques.

Une opposition se fait jour tardivement. Deux éminents artistes* contestent cette opération qualifiée ici même de « touristique » et inappropriée « urbanistiquement » sinon culturellement. Mais je ne peux suivre les auteurs de cette pétition qui excluent le chat de la culture.

Les sphynx égytiens sont-ils de la culture? Les dinosaures du musée des sciences naturelles sont-ils de la culture? Faut-il fermer le musée de l’image imprimée à la Louvière? Le musée de la BD, le musée Hergé? et n’oublions pas la saga Folon, que la région Wallonne a boosté à La Hulpe après des échecs répétés d’implantation à Bruxelles (idem pour Hergé)

Il faut reconnaître que le musée du train et sa scénographie Schhuiten-iste ont par contre réussi leur implantation à Schaerbeek

Sans opinion sur ce sujet, delirurbain convient que dans un passé proche, un musée est/était destiné à la conservation et la présentation de biens patrimoniaux dans un soucis scientifique et de partage, mais sans a-priori esthétique ( musée du pilori, mundaneum, de la bière, du slip, de la dentelle…) à part les MRBA bien entendu.

Par un curieux raccourci, les musées d’art ont de plus en plus semblé vouloir influer, sinon refléter l’actualité. Celle-ci étant généralement plus véloce, la course semblait perdue pour ces institutions, à l’origine plus friandes des frises du Parténon, de « figures africaines », de Rops, de Rodin, de Magritte…

Digression: dans une interview récente l’actuel directeur des Musées des Beaux Arts disait à la RTBF : un musée Alechinsky , tel celui de Magritte, serait envisageable au vu des nombreuses œuvres présentes au sein des collections…(cité de mémoire)

Digression: le même directeur se fait photographier à côté de Brad Pitt (?) devant un Breughel alors qu’il vient d’annoncer que la section était fermée pour six mois, faute de personnel, au public normal, vous et moi

Brad Pitt, Aléchinsky ne soyons pas mesquins, auraient probablement apprécié une station Geluck

Le paragraphe suivant, relevé dans la pétition initiée par nos artistes contestataires, est indicatif des motivations profondes de cette humeur:

“Provocation encore, quand la Région consacre des moyens publics importants à favoriser le fantasme narcissique d’une star, tandis que la plupart des artistes bruxellois.es éprouvent de graves difficultés à survivre et à montrer leurs œuvres dans des conditions décentes. Vous n’êtes pas sans savoir que la situation, qui n’était déjà pas bonne avant la pandémie, n’a fait qu’empirer suite aux mesures sanitaires imposées par les différents niveaux de pouvoirs“ bop cit. pétition.

Quel rapport avec la création d’un musée si détestable soit-il?

La question se pose : l’art est est-il un organe du gouvernement? L’art officiel reproché par le passé aux commissions d’achat? L’art incestueux des professeurs et de leurs élèves? Des musées pour quelles coteries?

Comme delirurbain le disait dès le 1 janvier 2019, un débat aurait dû être organisé dès lors pour l’affectation de ce lieu. Le fait du prince est intolérable, que celui-ci s’appelle Rudi, Philippe, Michel ou autre…

Le réveil est bien tardif et la presse depuis 2018 n’a fait que flatter l’égo du chat…à part peut-être Le Figaro.

Qui s’en est soucié.

En 2010 qui a pris la parole pour mettre en question la politique du fait accompli du toujours directeur du Musée des Beaux-Arts et de sa ministre de tutelle, Sabine Laruelle? ….En dehors du petit groupe activiste muséesansmusée/muzeumzondermuzeum…personne.

En 2021, Kanal-Pompidou, le musée du Chat prennent forme.

Bonjour Bruxelles

*pour info: signataires et initiateurs de la pétition:

Denis De Rudder – artiste et ‎professeur, responsable de l’option dessin · ‎ENSAV-La Cambre

Sandrine Morganteartiste et conférencière ‎ENSAV-La Cambre

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Image du jour: l’illustration d’une certaine désinvolture dans l’information…

place De Brouckère – La Libre 23 mai 2020 – capture d’écran

Le confinement est un temps fort de l’information. Chacun peut se pencher à loisir sur l’information et la disséquer objectivement. Les sites critiques sont multiples et un minimum d’attention peut mettre à jour certaines anomalies.

De profundis l’hôtel Métropole, place De Brouckère à Bruxelles, victime potentielle auto proclamée des attentats, du piétonnier, du lockdown et peut-être de choix commerciaux hasardeux tel  que la fermeture du restaurant pendant presqu’un an pour en changer de gestionnaire sans avoir à payer de dédit…(des on dits …) et la rénovation de chambres et du mobilier de la salle à manger, pompeuse, mais sans valeur ajoutée…Pauvre patrimoine.

L’illustration de La Libre étonne dans ce sens qu’elle reprend sans hésitation pour illustrer l’actualité d’un évènement bien banal, des travaux place De Brouckère, la simulation d’un bureau d’architecture pour un projet en cours de développement. Le projet comprend entre autre un nouvel hôtel de 156 chambres, 129 kots étudiants et 183 appartements…

Le problème ici se trouve dans l’utilisation d’un document de fiction pour illustrer une actualité réelle.

Le façadisme à Bruxelles reste une constance. La presse pourrait en débattre et non se contenter de le propager comme une évidence

Par ailleurs, rassurez vous, le Pont des Trous à Tournai exhibe lui aussi ses racines, fondations historiques en béton et autres délicatesses, le nouveau parc d’attraction ouvrira bientôt ses portes rive gauche ou  rive droite. Petite diversion à Namur, il y a le Delta, il y avait le Grognon, il y aura la Confluence !!!

 

 

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Classé dans Humeur, Urbanisme

architecte, toujours le mot pour rire

sous un ciel gris, une autre réalité s’affirme, plus massive et inexpressive ©delirurbain 2020

 

Alors que rue Lebeau des habitants doivent encore se mobiliser contre l’érection d’un nouveau projet/chancre immobilier, le chantier du nouveau siège de Paribas-Fortis rue Ravenstein touche à sa fin et l’on découvre le visage final de ce nouveau tropisme urbain typiquement bruxellois. Pour mieux apprécier la subtilité du jeu, vous trouverez ci-dessous les éléments de langage indispensables à une bonne compréhension du projet…

rue Ravenstein – BNP Fortis Paribas et BOZAR ©delirurbain 10/2019

 

« Ce n’est pas une rupture avec le passé », a assuré Max Jadot, le patron de BNP Paribas Fortis, à l’occasion de la présentation du projet. « On a opté pour la continuité. On se situe ici sur le site historique de la Générale de Banque. Mais en même temps, notre nouveau siège reflétera la banque du futur. Nous voulons que nos équipes s’y sentent bien tout en apportant une plus-value à la communauté », a-t-il ajouté.

rue Ravenstein – BNP Fortis Paribas et BOZAR ©delirurbain 10/2019

“Le nouveau bâtiment, développé par le bureau autrichien Baumschlager Eberle, s’intégrera mieux dans le paysage, ne dépassant pas les bâtiments voisins.
Les lignes verticales seront également privilégiées afin de correspondre à l’architecture du quartier tandis qu’une galerie avec des espaces ouverts donnera sur la rue Ravenstein.“

extrait de l’article de l’Echo du 23 janvier 2014 – source Belga

siège BNP Fortis Paribas Bruxelles – esquisse – capture d’écran 2014

Il est bien entendu que la toiture est verdurisée et que trois cours intérieures permettent au soleil de pénétrer le bâtiment dont l’audace éblouit le spectateur naïf. Nos photos sont loin de rendre l’extraordinaire finesse de la subtile transcription de l’architecte. Les reflets verdoyants sur la façade évoquent avec bonheur la végétation lointaine du square de la rue des 12 apôtres…L’espace public est-il malmené? Ce bâtiment sera-t’il un jour inscrit au patrimoine en péril? Ou rejoindra-t’il le lot inépuisable d’occasions ratées si chères à Bruxelles.

siège BNP Fortis Paribas Bruxelles – simulation – capture d’écran 2014

https://delirurbain.org/2014/09/14/bouwmeester-la-question/

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Classé dans Humeur, Mirages, Urbanisme

Tournai, Horta, XDGA, Combat

Tournai souhaite rénover son musée des Beaux Arts

Bien mal adapté au réchauffement climatique et aux normes muséales actuelles celui-ci mérite grandement une réhabilitation

La ville, à partir de ce constat, souhaite agrandir ce bâtiment et en faire un pôle muséal majeur, sinon phare pour la région.

Le lauréat du concours est XDGA, bureau bien connu du gotha architectural belge et même étranger, souvent grand favori des concours.

Pour cette revitalisation (destruction?) de l’œuvre de V. Horta, le squelette du Musée sera percé de pas moins 11 portes/ouvertures* à travers lambris et murs permettant un parcours fluide et complexe entre les différents points de rencontre et d’exposition (voir capture d’écran, la circulation proposée?).

bleu: cheminement possible au sein du nouveau complexe –  en rouge: les baies nouvelles  (coloriage delirurbain)     original ©XDGA-capture d’écran

 

2019 façade actuelle du Musée, avec simulation d’une tour selon XDGA ©delirurbain

 

XDGA -capture d’écran

La magnifique vue frontale révélée par le site de l’architecte ne tient absolument pas compte de la déclivité naturelle du terrain et de la distance. Il donne donc un point de vue irréaliste: volonté manifeste de tronquer les perspectives ou errement technique naïf sur l’importance du point de vue ?

Le point de vue choisi aplatit les proéminences du bâtiment et donne une vue plus dégagée sur la (mini) tour, qui bien que dressée sur ses ergots n’atteint pas la force du Beffroi! Le musée veut se donner de l’ampleur, mais n’est que boursouflé. L’architecture ne se juge pas que du sol, et les architectes ne se privent pas de montrer des perpsectives aériennes pour vendre leurs projets. La comparaison n’est pas toujours en leur faveur:

vue aérienne du Musée des Beaux-Arts de Tournai – ©carte postale du Musée

La forme originale de “ tortue » ou“scarabée“ qui est l’âme et la spécificité de l’œuvre est engloutie par XDGA dans une structure informe (carrée) “transparente“ comme aiment à le rappeler les architectes contemporains.

Ce qui surprend dans ce projet est l’envahissement total de la parcelle, cours et espaces verts compris. Comme dit au début de l’article, le bâtiment dégagé et qui aurait pu voir renforcer la lecture de sa forme particulière par un aménagement extérieur original est au contraire effacé, englobé dans un ensemble rigide aux contours mal définis de mitoyens irréguliers. Les voisins exultent!

Tours et détours et autres murs ou plafonds de l’extension deviennent transparents/invisibles par la magie des mots…

Le bâtiment original des Beaux-Arts de Victor Horta change discrètement de fonction: horéca, art shop, services.

La nouvelle construction, dont l’image ci dessous donne une idée de la grande originalité intérieure et de la scénographie audacieuse envisagée, absorbe la partie noble des fonctions. Le musée se dote d’une tour de verre, lointain écho des fortifications disparues que Tournai s’emploie encore à effacer tel le Pont des trous qui risque bientôt d’être tout aussi transparent.

Rejoignant en cela la critique de l’ancien conservateur*, et sans aucune sympathie pour ses positions sur l’art contemporain, il faut reconnaître le massacre du bâtiment. La mise en place d’un système de climatisation ne paraissait pas plus destructrice que l’intervention de XDGA.

tel un showroom, s’étale la mortelle vision d’un musée soi-disant contemporain

La description du projet est un régal sémantique dont ces citations donnent un aperçu:  percoler: mettre en lumière, nappe: couvrir de bout en bout un espace naturel “

  • NAPPE
  • A l’intérieur de l’îlot, l’ensemble des parcelles non-construites sont envahies par une nappe de salles orthogonales en contraste avec la structure radiale du musée existant, mais topographiquement identiques. Elles offrent un paysage hybride d’exposition, d’une part, divisé par des cloisons qui forment des salles de tailles variées, d’autre part unis par des angles ouverts de circulation offrant des perspectives diagonales et traversantes. Ce paysage crée aussi une grande liberté dans l’organisation des sept thèmes de l’exposition permanente. De multiples circuits y sont possibles. Ceux-ci intègrent les salles existantes où sont exposées les sculptures et autres œuvres de la collection pouvant profiter de la lumière naturelle abondante. Une toiture horizontale laisse percoler une lumière naturelle modérée et contrôlable dans la nouvelle extension.“*

et plus loin: “La billetterie du musée, le bookshop et la cafétéria y sont organisés à l’aide de pavillons isolés. Se trouvent également présents dans cet espace, les espaces pédagogique, l’espace social pour les employés ainsi que les bureaux au premier étage. L’ensemble de ces fonctions participent à l’animation et à la vie publique de l’institution tout en permettant de conserver un certain degré de contrôle social.“ et ceci à mettre en parallèle avec Foucault :“imposer une conduite quelconque à une multiplicité humaine quelconque“ Michel Foucault, Surveiller et punir- p. 207

 

 

Le cimetière des fausses belles idées n’est pas prêt de fermer, le panthéon des architectes de disparaître.

Horta souffrira encore. Le remède est souvent pire que la maladie.

© delirurbain

*selon un décompte personnel et sans connaissance des plans définitifs

*la perspective est probablement inexacte, un fort dénivellement étant ignoré dans le rendu

*https://www.latribunedelart.com/tournai-le-musee-reve-devenu-cauchemar

*https://tournai.blogs.sudinfo.be/archive/2016/09/06/renovation-et-extension-du-musee-des-beaux-arts-de-tournai-200331.html

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Notre Dame de Paris, Pont des trous de Tournai, Kanal pompidolien

la valse en trois temps, le dé-chêne-ment, l’é-chat-faud place des palais…

laisser brûler plutôt que démolir, l’architecture lyrique se déchaîne, serions-nous proches du toit, pardon du plafond de verre?

Où est donc notre Bouwmeester? déjà les pieds dans l’eau à Bistebroeck, la tête dans les nuages au sommet de la tour Atlas (la brasserie), porte de Flandre chez Binje & Weemaes (ex Dépôt design) , place des palais, chez le Chat royal… rue des Renards plus modestement, ou plus extravagant  rue Lebeau au Sablon (bloc Belgacom) ou encore porte de Ninove  chez Besix Red

Le silence est assourdissant, semblant conforter les projets dans leur discret parcours, seuls les riverains semblent inquiets, même s’ils sont souvent soupçonnés d’être atteints de l’irréversible syndrome NIMBY

Pourquoi Notre Dame et le Pont des trous sinon par la similitude des propositions…

Entre le faux pont en pierre et le faux toit d’époque quel mal choisir ! toit de verre, arche ajourée  l’émotion prend à la gorge à vous faire rendre l’âme

L’association des architectes tournaisiens (dont on ignore les réalisations et les goûts) plébiscite le projet Bastin en ce l’altération des quais au pied du monument historique, Paris plage j’aurai ton eau... et ressemble furieusement à l’aménagement des quais du canal au bassin Béco à Bruxelles. Le modèle est hautement reproductible et peu respectueux d’un soi-disant patrimoine qui vire de plus en plus au décor de parc d’attraction, un coup de gomme vite donné efface la patine et la misère des siècles.

La nostalgie est mauvaise conseillère et les conseillers peuvent l’être tout autant

Bruxelles a son plan Canal, Tournai avait l’Escaut. Les deux semblent en passe de s’incliner devant la raison du plus…faux

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Modernité vs Patrimoine

A Tournai,  l’Escaut emporte le pont des trous
A Namur,  la rénovation “lourde“ de la Maison de la Culture

pdt

Tournai – Atelier de projets – capture d’écran

tournai pont des trous 1892

1892 pont des trous – capture d’écran

 

le Pont des Trous, emblème touristique et commercial ©delirurbain

une vision du Pont des Trous très interpellante

mai 1940 Le pont des trous (inutilement?) détruit par les alliés (anglais) pour ralentir l’avance allemande

Le pont des trous serait-i concerné par la charte de Venise du 25 mai 1964,  charte dont le rapporteur était le belge Raymond Lemaire  (https://set.kuleuven.be/rlicc)

https://www.icomos.org/charters/venice_f.pdf

 

MCN 04

quelques semaines avant le début de la démolition/rénovation©delirurbain

MCN 01

en cours de rénovation ©delirurbain

MCN

capture d’écran

MCN 2018

Le nouveau bastion de la ville de Namur, en symétrie avec la forteresse de Vauban contrôle l’entrée de la ville ©delirurbain

A Namur la démolition reconstruction de l’emblématique, et en son temps, controversée, Maison de la Culture (MCN) de Victor Bourgeois touche à sa fin. Pour les namurois l’émotion architecturale ne fait que commencer. Du haut de sa grandeur Philippe Samyn estimait que l’œuvre de Victor Bourgeois avait quelque chose d’inachevé. Il y a mis bon ordre tambour battant. Son cylindre blanc ponctue désormais le confluent, miroir anamorphosant de ses prétentions

Une certaine lecture du patrimoine

L’étude des dessins de Victor Bourgeois révèle un schéma directeur géométrique sur lequel Philippe Samyn superpose le calque du projet actuel. L’élément architectural principal de la proposition est sans équivoque le cylindre de proue qui vient se planter à l’avant, tout contre l’édifice courbe de Victor Bourgeois. Ce choix est apparu évident aux yeux de Philippe Samyn,  pour qui la situation actuelle avait « quelque chose d’inachevé ». Ce volume cylindrique est dimensionné et placé pour rééquilibrer les masses et participer à la création d’un parvis entre le bâtiment d’entrée et le pont tout proche. Pour le reste, la construction existante est préservée dans son entièreté à l’exception d’espaces annexes à la salle de spectacle et de locaux situés dans la partie Nord-Ouest du projet initial. Etant donné l’importance du programme, une large mezzanine vient compléter le niveau III. Le bâtiment courbe initial est surmonté d’un nouveau niveau (niveau VIII). La superficie disponible est ainsi augmentée de 30% pour accueillir les activités de l’institution dans près de 6000m2. Enfin, le jardin prévu initialement par René Pechère sera recréé sur les toitures de l’édifice. 8 avril 2016 | SYLVIE REVERSEZ  architecture.be

La ville aseptisée, corrigée: il serait intéressant que des philosophes, des historiens, des urbanistes, des citoyens peut-être  participent à la réflexion de la gestion patrimoniale: garder, adapter, défigurer…ou effacer.

©delirurbain

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Page blanche à nos architectes

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Xaveer
De Geeter Architects

(XDGA)

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LOI XDGA

2013 concours rue de la loi – projet XDGA – simulation de journée pluvieuse standard d’après capture d’écran
tours et détours

 

 

le quartier européen s’ouvre sur la ville

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ROYAL LUNA PARK

Bruxelles, ville en devenir (touristique) mise beaucoup sur ses sites classés et autres attractions “ciblées“ pour séduire les touristes, la plupart peu attentifs aux contradictions urbanistiques.
Musée d’art moderne, d’art moderne  et contemporain, ou seulement contemporain, stade sportif,  quartier européen, zone du canal et autres lieux à redéfinir et faire [re]vivre,  font partie de la nouvelle donne urbanistique, sociétale. Les polémiques sont nombreuses, les enjeux souvent occultés.
Le temps est à plus de transparence, le public à droit à la publicité des débats, de leurs enjeux culturels et économiques. Les partenaires doivent être clairement identifiés, les lobbies visibles, les divergences de vues explicitées.
Léopold II, même visionnaire, est mort, le fait du prince  obsolète.
2014 s’annonce riche en projets, osons débattre.
Nous profitons de ces images pour vous présenter les vœux de l’équipe et vous laisser rêver au Bruxelles promis…

Bruxelles, luna park sans foi ni loi?

ROYAL LUNA PARK

place des Palais – Bruxelles, 26 décembre 2013
Palais des Académies, Palais Royal, Brussels Skyliner, Brussels Ice Magic
©delirurbain

ROYAL LUNA PARK II

place des Palais – Bruxelles, 26 décembre 2013
Palais des Académies, Palais Royal, Brussels Skyliner, Brussels Ice Magic, tête sculptée…
©delirurbain

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