Archives de Catégorie: Humeur

Marais

Jaspers-Eyers, A2RC, et plus surprenant, Christian Kieckens, sévissent rue du Marais: projets Chambon (Alfred ou Alban), MeyBoom…autant de joyeuses pioches qui revisitent Bruxelles. La CGER (DEXIA) s’était répandue sur le quartier, rasant tout sur son passage. La réhabilitation actuelle évoque une nouvelle prise en main tout aussi étouffante. Ces interventions sont vouées au logement, moyen ou plus?
Le parti pris semble évident: un peu de verdure (sur dalle?) en intérieur d’îlot et des bâtiments obstinément tournés vers ce nombril. Mais cela ne devrait pas déparer ce quartier déjà soumis à un urbanisme de grande rigueur.
Le gris domine, qui fait rêver au soleil. Les grilles sont solides qui protègent de trop de proximité. Les perspectives tiennent du labyrinthe, chaque ouverture butant sur un nouveau rempart.

Ces audacieuses réalisations deviendront peut-être  patrimoine à l’instar de la place des Martyrs dont le martyre  semble proche de la fin. Façadisme  sur tout le périmètre, subsiste un décor d’opéra avec ses  atours ajustés au goût du  siècle nouveau: pavés réguliers, arbres et mobilier réalignés. Le lifting est total pour ce rare témoin du XVIIIe siècle.

Mais l’axe prioritaire actuel, celui des grands débats et projets est le canal. Pour certains tels Atanor les pions sont déjà placés. A ses côtés « Ateliers Lion Architectes Urbanistes »( France) et « A2RC « ( BELVIEW, CHAMBON…) ont unis leurs forces pour cet autre projet emblématique du nouveau Bruxelles: le tour de force « Up-site » sur le canal, main mise sur la ville ou œuvre intelligente, à vous de trancher. Grise comme le MeyBoom sans soleil, mais  la vue offerte à ses habitants est toute autre…!

Cette tour (et son promoteur) promet des performances énergétiques incomparables… ( 40% d’économie énergie par rapport à une tour classique…ou à une maison passive?) mais elle refroidit son circuit de  climatisation en pompant l’eau… du canal (entendu dans un interview télé d’un ingénieur du projet) Chaque nouveau projet  pourrait-il faire de même ou est-ce un aveu de faiblesse du concepteur? Quel est le prix à payer? Qui parle de pollution?

à suivre

Delirurbain

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Classé dans Humeur, Urbanisme

Sagittaire

s’agiter, signe de temps divers

Le Musée d’art souterrain dédié à un musée fin de siècle émerge-t-il enfin?
Comme aiment le dire nombre d’architectes en parlant de leurs interventions en milieu urbain  « requalifions, requalifions…. ». S’agissant ici de l’œuvre de Roger Bastin, le terme semble saugrenu.
La fin d’année est l’occasion de multiples bilans.
Les cieux d’hivers suggèrent une lecture plus critique du patrimoine: lumière différente, ciels gris, froid incisif, feuillage disparu, le regard est disponible, l’objet nu.
C’est le moment rêvé pour faire un peu d’analyse d’image, bien au chaud. L’actualité muséale est discrète, de report en fermeture, c’est l’occasion de vérifier la pertinence du propos, comme la bien discrète intervention de Winston Spriet (architecte ou muséographe)  sous la pièce d’eau, aux niveaux -7 et -8, le bleu n’étant pas de lui)

évolution d’un projet architectural

    Ne médisons pas. Le directeur du Musée des Beaux arts de Bruxelles a fait un effort considérable cet automne au risque de déstabiliser ses collaborateurs/conservateurs: il a complètement rénové et aménagé un entre-deux: ce qui n’était qu’un couloir poussiéreux séparant « Rubens » du « Moderne » * est devenu un temple à la mesure de la démesure  de l’artiste Jan Fabre:  JAN FABRE. CHAPTERS I-XVIII. WAXES & BRONZES

    Ne pouvant photographier cette intervention, quoi de plus probant que l’interdiction comme illustration

JAN FABRE. CHAPTERS I-XVIII. WAXES & BRONZES
©delirurbain

*1er étage du patio où est reléguée une partie de l’accrochage « choix des conservateurs »

     Un des grands moments architecturaux de cette décennie débutante (et toussotante) est aussi la forte présence de Calatrava dit aussi Patatras en écho à la Grèce dont il n’est pas. L’Acropole leur suffit. Les montois espèrent ne pas devoir un jour céder leur nouveau bonheur pour apurer leur dette souveraine.

    Mais là encore une lecture des images s’avère intéressante

mons - gare

gare ferroviaire de Mons – vue plus ou moins actuelle du site

    Ce chancre requalifié devient idyllique, le ciel bleu maîtrisé à la perfection par le designer, les nuages varient au gré des perspectives, nimbant d’une aura céleste ce lieu mythique, la blancheur des matériaux, vierge de tout graphe, irradie Mons et ses dragons.Mons
Les Guillemins n’ont qu’à bien se tenir, eux qui déjà prennent de l’embonpoint et subissent l’empreinte du temps

LIEGE GUILLEMIN

    Les photos sont trompeuses, un peu de soleil, un peu de ciel bleu, quelques retouches vendent un projet plus que les chiffres et la réalité des courants d’air. Les exemples sont légion, et ne prouvent rien.
Un détail peut tuer, mais reste probablement un détail.
Une vue aérienne sera toujours une fiction pour l’usager et probablement un leurre pour le commanditaire.

Mons je m’égare, Liège a son MAMAC, à Bruxelles toujours pas de musée d’art moderne, même pas en vue aérienne. Malgré moi le rêve m’emporte. Libeskind en congrès à Mons, Jean Nouvel en gare du Midi ? Arne Quinze à la Cité? Portzamparc à l’Europe? les noms ronflent, certains projets, avec bonheur sont avortés.
2013 sera une année porte bonheur, j’en tremble.

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Golgotha ou mont des arts

les jeux de mots fatiguent

petits plaisirs, grandes fautes

Paul Magnett colle au frigo, rigide comme un syndicaliste carolo, c’est son charme.

Il tient de la séduction et du frigo: bon conservateur éclairé si la porte s’ouvre.

Pieux, il écoute ses ouailles sans s’offusquer, mais se raidit à la première contradiction. Jouissance à bas prix.

musée sans musée – museum zonder museum©delirurbain

Un musée d’art moderne, dire: contemporain serait plus séduisant,

Urbanisme, humanisme? twitter est plus subtil…

Il ouvre des portes, crée des courants d’air, des appels….d’air, peut-être.

La Traviata, Séguéla ou comme Le Soir, fossoyeur éclairé,  vient de les découvrir, J. F. Khan , F O Giesbert et Laurent Joffrin? Pourquoi bas BHL et DSK…

L’élite se délite, la faute au peuple!

Il n’y a plus de lanternes, il n’y a plus d’aristocrates, restent les vessies.

les Gillion-Crowet,  messies de l’art nouveau, manient la pipe et le fourneau, écolos sans le savoir, ils menacent nos musées du martinet, mais celui-ci est interdit de nichoir au mont des arts. Comme ils le laissent entendre, il y a plus  d’avenir dans la moutarde chinoise.

Draguet s’y croix, Delacroix, David, Bastin,  en sont les premières victimes, mais le chemin est long qui, jusqu’au cinquantenaire, sinon au centenaire, mène à l’art moderne, aussi dit contemporain.

L’art moderne n’a pas vraiment la côte: l’ARAU aura-t-il le dernier mot?

Coudenberg, Ravenstein, Villa Hermosa: des impasses?

On nous a promis la vérité.

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2 novembre, journée des défunts musées

chaque année voit son lot de commémorations. Solennelles ou alambiquées, justifiées ou usurpées, la gloire éphémère retrouve un peu de lustre sous le regard humide d’émotion

Je voulais partager ce moment furtif avec vous, lecteurs, et pour ce, faire une brève évocation de la naissance à l’agonie de notre musée d’art moderne, en évitant toute vaine polémique.

1984 – inauguration du Musée d’Art Moderne

en quelques chiffres (brochure ministère des travaux publics – 9/1984)

surface exposition (collections permanentes) 12.000m2 (phase I)

longueur de cimaise: 1.500m courant

surface expositions temporaires: 1.320m2. (phase II)

2003 –  phase III –  réception 2003 – (cfr  brochures travaux publics 3/2003 et 12/2003)

espace supplémentaire rue Royale: 6600m2

dont 2600m2 ouvert au public

The Museum café – rez et 1er étage hôtel Gresham

Escalier Royal

création du Patio, rez et 1er étage

The museum shop

Nouvelle grande  salle d’exposition au 2ème étage (30x10m)

extensions bureaux et salles de réunion au 7/9 rue du Musée

et 1800m2 réservés au services des œuvres (restauration, photographie, réserves et archives)

phase IV – travaux projetés dès 2003 ( cfr brochure Régie des bâtiments 3/2003)

(bien avant l’entrée en course de Mr M. DRAGUET)

hall d’entrée Balat

restaurant avec terrasse (150 places)

deux salles d’exposition temporaire

auditorium

ateliers créatifs

2005  – phase IVa – juin 2005 /août 2006 (cfr brochure Régie des bâtiments 9/2006)

concrétisation terrasse, restaurant, cafétaria,

…et nomination le 1er mai 2005 du nouveau directeur!!!

…. mars 2007 – fermeture pour désamiantage de différentes salles dont celles des XV et XVI siècles toujours fermées à ce jour !!!

28 mai 2008 – début des travaux du futur “musée Magritte

2 juin 2009 – ouverture du “musée Magritte“

voici pour la période faste !

1 février 2011 – fermeture définitive du musée d’art moderne de Bruxelles

pour illustrer la suite et vous laisser seuls juges voici les trois plans du visiteur remis lors d’une visite

en 1996

en 2009

en 2011

bonne promenade, j’essaierai d’obtenir les surfaces chiffrées correspondantes dans les prochains jours…

1996

2009

2011

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un nouveau né bien né

bien que déjà ancienne, je ne pouvais passer sous silence la renaissance de ce petit « joyau » dont le baptême s’est fait en si noble compagnie

Un musée non enterré cela se célèbre, petit ou grand, le gotha des conservateurs s’émeut, se fend d’un compliment, la Belgique s’enrichit

N’est pas trou qui veut

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KMSKB, DSK, MRBAB, DHL, BHV,BHL,…

Bonnes Nouvelles

Ministre n’est pas Sinistre

BB ou BBB

Responsable des Musées

ou Prophète ?

et pour un semblant d’objectivité, les stands de la nuit des chercheurs au sein du Forum des Musées, ce 23 septembre…

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Classé dans Humeur, Musées

11 septembre

doit-on s’aligner sur le calendrier officiel des rentrées, départs, commémorations, commisérations, lamentations…

Le calendrier est assez inflexible, le treize après le douze après le onze, etc

Plus forte que Robespierre, Brigitte G. nous offre trois cents couronnes à la fleur de l’âge

Sa main armée est-elle guidée par un souci de visibilité architecturale ou par une mercantile envie de rendre la finance plus visible

Plus judicieuse aurait paru la décision de laisser grandir ces arbres encore quelques années, afin de soustraire cette œuvre inégalée au regard de ses contemporains.

KBC – 4 septembre 2011

hiver
KBC – hiver 1996? – capture écran © Jaspers et consort

contemporains contestataires en transe – 4 septembre 2011

Quelle surprise pour leur descendants, dans une centaine d’années, après des vies épanouies de platanes bicentenaires, décédés le plus naturellement malgré quelques amputations circonstanciées, de découvrir les ruines prestigieuses de ce temple des marchés
(les photos suivront, mais peut-être peut-on déjà s’inspirer des imaginaires futuristes d’un certain Schuiten)
Les jours sont heureusement nombreux, même s’ils présentent certaines similitudes
Mons qui se rêve ville cathédrale (Dieu est à Ath ce que Mons est à sa Grandeur ) vient de déclarer sa flamme au spécialiste des « mémorial » Daniel Libeskind. La flèche de ce centre de congrès répondra à l’élan du beffroi et indiquera accessoirement la gare “TGV“ de Calatrava, qui parmis d’autres fonctions symboliques, dessert aussi la médiatique rocade wallonne de ce train dont la rapidité ne laisse souvent qu’une ombre sur les quais.
Petit dernier, mais tout aussi ambitieux, un musée d’art moderne ET contemporain se profile à Bruxelles.
Les collectionneurs, financiers, échevins du tourisme, Ministres Présidents et non présidents,Bourgmestres grenouillent à qui mieux mieux. Le milieu de l’art s’inquiète. Dans le passé, on avait enterré un peu vite l’art contemporain, aujourd’hui un visionnaire le sort des catacombes. Dieu ou visionnaire?
Mais il ne faut pas s’affoler: 2022 tient de la prophétie!

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Classé dans Humeur, Urbanisme

aplanir l’histoire

De la place des martyrs (à Bruxelles) à l’avenue du port (à Bruxelles) un constat: des pavés, de porphyre, de grès, de Quenast,

Dans un cas, obstacle à la libre circulation dans l’histoire, dans l’autre un frein à l’expansion démographique galopante

Je ne pense pas qu’INTERENVIRONNEMENT, le BRAL, l’ARAU et Olivier Bastin, notre Bouwmeesters adoré, se soient déjà penchés sur la problématique historique des pavés de la place des martyrs, mais nous pouvons espérer que cela ne tardera pas. Les pavés et platanes de l’avenue du port, proches de l’Escaut, culture et avatars, sont déjà le centre d’une intense polémique. garder, abattre, port industriel, ouvriers, techniciens ou marina, serveurs: service ou qualification…

L’histoire et l’urbanisme sont-ils compatibles?

Claude Fisco (22/01/1736 -4 /02/1825) ingénieur, a-t-il lui même prescrit le revêtement du sol de la place Saint Michel ( > des martyrs en 1830..), ou s’agit-il plus simplement de la réalité technique de l’époque. La place des martyrs sera rénovée, dixit la ville de Bruxelles, dixit ou diktat. disparus les anachroniques pavés boules, place aux pavés « platine »ou à la pierre bleue
Les chaises roulantes seront enfin enfant admises
De même une bande asphaltée pourrait bientôt zébrer la place des Palais.Les sites propres rue Royale, seraient aussi asphaltés, la ville trouvera enfin son visage du vingt et unième siècle: vélo, canne roulante et skate électrique
Du billard pour les enragés, un plaisir vibratoire de moins pour les enculés

Est-ce une revendication de Kris Peeters, du théâtre éponyme (pauvres martyrs) , des égyptologues, des planteurs de meiboom ou du quartier latin, nostalgie de la via appia antica ou de la grappa? La proximité crée le doute, mais réconforte l’usager.

La ligne est droite qui sait naviguer

Dernière option, bévue ingénue, créer un bassin et gondoler

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trémie art museum

autoworld

Trois lieux sont en piste : un projet architectural neuf, par un grand architecte, sur la trémie (autoroute urbaine) du parc du Cinquantenaire –

de loin le projet le plus audacieux et séduisant

musée vespasienne, l’art moderne dans le collimateur de l’AXE

simplification excessive pour simplicisme populiste récidiviste

Après le Heysel centenaire, régression vers le cinquantenaire et sa symbolique colonialiste.

Ainsi  certains,  tel Sven Augustijnen dans Spectres. font un travail de mémoire interpellant et original, que nul historien belge n’avait accompli publiquement, à ma connaissance, et d’autres, qui se revendiquent d’un travail sur la mémoire, implantent un bâtiment somptueux, en cela, s’inscrivant dans la droite ligne de ce qu’ils critiquent dans leur propre travail.

Pourquoi Alain Courtois, cet amateur éclairé, ne propose-t-il pas un stade, Marathon ou Décathlon en ce lieu mythique: manque d’audace ou de sponsor?

Mais il est vrai qu’il hésite entre le foot, le food, le fast food . A chacun ses dilemmes.

Michel Draguet apprécie aussi la restauration rapide « FOOD MUSEUM » ou FAST FOOD MUSEUM***, en redressement judiciaire, éclipse somptueusement la  place Royale.

Place aux péquenots. D’Avignon, le pont aux ânes, Du Jardin, Pôle  de la rue Isabelle, campagne d’Orange, d’Horta, un souvenir carte postale. Bruxelles Central subira sa révolution

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Arenberg, Pathé, Musées

http://www.lalibre.be/culture/cinema/article/668957/l-arenberg-entre-reve-et-dure-realite.html

Le cinéma Arenberg fait la une de l’actualité culturelle bruxelloise: il y a la présentation d’un superbe projet sur un site proche de celui du Wiels, qui témoigne d’une ambition réelle, si pas d’un réalisme outrancier et, d’autre part, galerie Saint Hubert la fin de bail et son non renouvellement par le propriétaire, lequel allègue entre autre des loyers impayés et un nouveau projet cinématographique…

Que de questions! et pas le moindre embryon de réponse: dans les deux cas, pas de chiffres. L’Arenberg est-il la victime comme le concierge ff de l’atelier 340 d’une énorme cabale, d’un sous financement chronique par rapport ……à leurs envies, aux promesses imprudentes de l’administration, ou subissent-ils le désaveu de sponsors appauvris par la concurrence comme nous tous? Beaucoup de questions, aucunes réponse financière crédible ou publiée.

Oui j’ai signé les pétitions en cours, oui j’apprécie l’action de chacun, mais plus on tend la main, plus il faut s’attendre à devoir rendre des comptes. Comme pour le Musée d’art moderne, il ne peut y avoir de chèque en blanc pour les directeurs de ces institutions. Ils engagent des subventions, des choix de société: avant de donner plus, il est légitime de justifier publiquement leurs projets, le plan financier réel et non des traites tirées sur la comète. Devant l’importance des subsides en jeu ces projets deviennent  publics. Tous ces projets ont en commun le débat urbanistique et le rapport à la ville, à la société  qu’ils sous tendent.

Il est nécessaire de rappeler aussi le projet PATHE PALACE des frères d’Ardenne, boulevard Anspach qui semble bien lymphatique.

Il serait temps au niveau culturel d’avoir des politiques visionnaires, des femmes et des hommes politiques courageux pour mener ces réflexions ailleurs qu’entre les quatre murs de leur cabinet

Archiconnu

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